BASHIKI

Pourquoi cet espace ?

Être une femme Lesbienne, Bisexuelle et/ou Queer (LBQ), dans les sociétés Africaines, est une situation qui se vit avec des particularités à connaître et comprendre. Malheureusement, souvent difficiles, par le fait d’être une femme dans des sociétés fortement patriarcales mais aussi qui criminalisent l’amour entre personnes de même sexe.

Ce double défi fait que les femmes LBQ soient contraintes d’exister dans la limite de leurs potentiels et aspirations de vie. Elles doivent lutter pour survivre dans des cadres qui souvent ne se résument qu’à des maux comme la misogynie, l’homophobie, les discriminations et violences physiques, sexuelles, psychologiques…Tous, engendrés dans la plus part des fois, par leurs propres familles, leurs cercles sociaux, les institutions et autres cadres professionnels. Leurs voix sont rendues inaudibles par plus d’une chose du quotidien.

Cet espace se veut être informative mais surtout célébrer celles qui arrivent à peindre leur luttes, résiliences et espoirs dans les couleurs du possible. Parfois, avec une focalisation sur leur corps comme symbole principal de leurs combats et la preuve irréfutable de leur existence.

Je ne parle pas d’elle à ma famille… pour rester dans leur bonne grâce. Mais je prie pour elle, sans cesse. Car l’amour triomphe toujours, dit-on. C’est mon espoir.
Infiniment au delà…La seule chose qui peut nous sauver c’est l’amour.
J’apprendrais le langage de l’univers pour mieux parler aux étoiles. Peut-être pourront-elles éclairer mon âme égarée. J’irai la où réside le chaos pour mieux rêver. Et de la je te parlerais de liberté, encore et toujours.
Pour la liberté et l’amour. pour toutes celles qui naissent reines parmi des vautours, pour tous les oiseaux enfermés dans des cages idéologique. j’apprendrais à voler.
Les couleurs parlent quand les mots ne sont pas permis et je peins pour que mes cris ne se fondent pas dans la masse de ceux qui se revendiquent garant de la moralité.
Et quand mon optimisme me lâchera en plein vol, quand le désert envahira les oasis d’espoirs et de joie, je me courberai pour mieux renaître.
En attendant, je demeure ici – quelque part entre la peur du lendemain et l’amour qui me fait traverser les cieux en quête d’épanouissement. Vous me trouverez la ou vont les âmes assoiffées de vérité.
Père et mère m’ont conçu, mais j’ai vite compris que hommes et femmes ne sont pas égaux. J’ai appris que l’homme est maître et la femme, vassal. Ma peine est celle d’une force éternelle, opprimés, qui aspire à l’émancipation.
Une nouvelle famille? Un cadeau précieux que j’apprécie de tout mon coeur depuis que la mienne ne veut plus de moi. Les distances ne m’effraient plus. J’irai encore plus loin cette fois-ci. On ne vit qu’une fois, pas vrai?
Et ma rivière, la connais-tu? Celle qui t’as mis sur le chemin de la Vie. Te rappelles-tu qu’elle t’enveloppait et te nourrissait de son lait et de son miel? Avant de crier sacrilège, souviens-toi de la vie que je porte en moi.
Nombreux sont ceux qui crachent sur mon chemin, qui maudissent mon existence, qui étouffe ma voix … Mon silence n’est pas ma défaite, mes larmes n’exprime pas ma peine mais ma détermination d’aller de l’avant, et chaque victoire apaise mon âme et affermit mon pas.
Pour l’amour, Pour la liberte, Pour la dignité, Pour le pays !
On en dira des choses sur les femmes comme moi. Notre existence semble menacer l’entente fragile entre les hommes et leurs dieux capricieux. Il en faudra du temps pour que la femme soit jugée digne de disposer de son corps au gré de ses envie.